undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C. cover
# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C. cover
RDV rue Didotou

# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C.

# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C.

18min |15/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
undefined cover
# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C. cover
# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C. cover
RDV rue Didotou

# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C.

# 13 Populations et interactions culturelles en aire illyro-épirote du VIIe au IIIe siècle av. J.-C.

18min |15/05/2025
Play

Description

Ce travail est une monographie sur les Illyriens vus à travers leurs contacts avec le monde grec. L’objectif est d’aborder l’histoire des populations illyriennes dans une perspective qui est celle de la frontier history, et à cette fin, de réinterpréter toute la documentation disponible sans hellénocentrisme ni a priori idéologique, en cherchant à dégager les vecteurs d’interculturalité.
La première partie de l’ouvrage s’attache à définir les contours géographiques et chronologiques du sujet. Dans un deuxième temps sont étudiés les lieux, les vecteurs, les occasions des contacts et la nature des échanges, en d’autres termes les facteurs d’acculturation. Sur cette base, la dernière partie vise à analyser les transformations observées dans tous les secteurs de la vie socio-culturelle.
Les contacts entre populations grecques et autochtones s’articulent autour de deux temps forts : celui de l’implantation coloniale qui entraîne plutôt une hellénisation dite verticale, touchant uniquement les élites, puis celui de l’unification au sein du royaume de Pyrrhus avec une hellénisation dite horizontale, très étroitement liée au phénomène d’urbanisation et au développement des classes moyennes représentées par les marchands et les artisans.


Lavdosh Jauajp est chercheur au Département des Antiquités de l’Institut d’archéologie, rattaché à l’Académie des Sciences d’Albanie, et enseignant à l’Université des Sports de Tirana. Il est en charge du site et de la réserve archéologiques d’Apollonia d’Illyrie, et est membre de la Mission franco-albanaise d’Apollonia. Il est également chercheur associé au laboratoire HiSoMA (UMR 5189). Il a participé à de nombreux chantiers de fouilles en Albanie et en Italie, et a complété sa formation d’archéologue dans plusieurs universités ou instituts en Grèce, Italie, Allemagne et en France.


📢 "Les voix de la Méditerranée et des Balkans portées par l’École française d’Athènes."
📌 Ne manquez aucun épisode, abonnez-vous dès maintenant !


Crédits

Interview & réalisation : Marina Leclercq (EFA)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lavdosh Jaupaj de l'Institut archéologique d'Albanie, rattaché à l'Académie des sciences d'Albanie. Je suis membre permanent de la mission franco-albanaises d'Apollonia d'Illyrie, le site où je suis responsable scientifique et responsable de toutes les réserves archéologiques qui se trouvent au monastère d'Apollonia. Je suis chercheur rattaché au laboratoire Hisoma de l'université Lyon 2. Je travaille depuis plus de dix ans à l'Institut. Mais je poursuivais mes études et mes formations de master, doctorat ou comme chercheur résident dans plusieurs pays comme l'Italie, la France en particulier, mais aussi l'Allemagne, et bien sûr la Grèce où j'ai eu l'occasion d'avoir plusieurs formations doctorales grâce à l'École française d'Athènes. J'ai le plaisir de vous présenter ma publication, qui est un monographie sur l'Illyrie et l'Épire. L'étude se concentre sur les interactions culturelles et politiques entre les populations illyriennes, épirotes et grecques dans une période allant du VIIe au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Elle propose une approche interdisciplinaire pour analyser les échanges, les transformations et les hybridations culturelles dans cette région des Balkans. L'introduction établit le cadre conceptuel, géographique et chronologique de l'étude, tout en définissant des concepts clés pour l'analyse. On continue après avec la délimitation géographique, l'Illyrie et l'Épire sont définis comme des espaces ethniquement et culturellement divers aux frontières fluctuantes. L'illyrie géographique comprend elle-même une vaste région, une vaste zone allant de la mer adriatique aux régions danubiennes avec une forte diversité tribale. L'Épire quant à elle se situait entre le golfe de l'Ambracie et les monts Acrocérauniens, c'est-à-dire entre le nord-ouest de la Grèce actuelle et le sud-ouest de l'Albanie actuelle, où, du côté albanais, se trouve la Chaonie. On continue avec le cadre chronologique. L'étude couvre une période marquée par trois grands événements. L'arrivée des colons grecs, l'établissement de colonies telles qu'Apollonia et Dyrrhachium, y compris aussi Orikos, dès le 7e siècle avant Jésus-Christ, plus précisément la deuxième moitié de ce fin de siècle. On continue avec l'expansion des royaumes locaux, les formations étatiques autochtones, illyriennes, le royaume illyrien à partir du Ve-IVe siècle, mais surtout le rôle de la reine de Pyrrhos et arrivons jusqu'à la conquête romaine qui commence à partir de 229 où en réalité les données vont bouleverser totalement. Donc le concept d'anthropologie culturelle c'est un point assez important de ce chapitre, donc l'approche se fonde sur le concept d'une koinè illyro-épirote qui met en avant une zone d'échange et de coexistence culturelle. Donc l'étude s'oppose à l'interprétation nationaliste optant pour une vision plutôt intégrée des échanges culturels dans cette région balkanique ou on peut dire de côté adriatique illyrien. Cette introduction pose les bases méthodologiques en insistant sur l'importance des interactions culturelles et économiques dépassant les notions simplicistes d'opposition entre grecs et entre guillemets barbares ou les illyriens autochtones. On continue avec la première partie qui se concentre sur le cadre environnemental et historique, le cadre géographique et environnemental de cette région qui est le sujet de notre étude, se caractérise par un environnement montagneux et côtier qui favorise les échanges maritimes et le développement de centres fortifiés. Les vallées et routes naturelles qui traversent cette chaîne montagneuse, comme la future Via Egnatia ou après aussi lLissus-Naissus, facilitent les connexions entre les populations locales et les grecs ou d'autres régions plus lointaines. Le contexte historique, les tribus illyriennes et épirotes sont organisées en confédérations tribales, celles qu'on appelle des éthnè, comme le koinon des Byllions, des Amantes, des Chaones dans l'Épire, et Molosses et Thesprôtes de l’Épire nord-ouest, ou de la Grèce nord-ouest ou du sud-ouest de l'Epire antique. Donc la rivalité avec les puissances voisines, je pense ici avec la Macédoine, où les influences, les alliances et les conflits régionaux jouent un rôle important dans le développement du contexte historique de cette région. Les colonies grecques sur la côte jouent un rôle important dans l'introduction de nouvelles pratiques culturelles et économiques. Donc, cette partie demande comment l'environnement géographique et les structures sociales locales ont favorisé les interactions interculturelles, en intégrant des influences externes tout en préservant des traits ou des éléments autochtones. La deuxième partie, sont les facteurs d'acculturation, les acteurs et les modalités de contact. Donc, on continue avec les acteurs des interactions et on voit que les colonies grecques sur la côte adriatique, en particulier, en particulier comme Apollonia, Epidamnos et Orikos, servent de relais pour les échanges commerciaux, politiques et aussi culturels, en créant ce qu'on va voir après des zones d'influence culturelle, en particulier celles d'Apollonia et de Durrës; Épidamnos-, Durrës d’aujourd’hui. Les royaumes locaux, comme les royaumes illyriens ou celles des dynasties épirotes, en particulier ceux de Pyrrhos, ont joué un rôle important, clé même, dans la diffusion des influences grecques grâce à des alliances, en particulier matrimoniales et militaires, mais aussi d'autres types d'échanges, de contacts. Les élites locales adoptent des pratiques grecques, comme l'usage de la langue, par exemple, pour leurs besoins, mais aussi les rites religieux, pour renforcer leur prestige. Les modèles de contact, on les voit à travers des échanges commerciaux, comme c'est l'importation de l'huile, du vin, mais en grand ligne, tout l'immobilier de l'archéologie, comme la céramique grecque, et tout cela stimule bien sûr une acculturation présente dans cette région. Les pratiques religieuses et architecturales, comme le sanctuaire, en particulier celui de Dodone, et aussi les monuments de spectacle, les théâtres, montrent une hybridation des traditions locales et grecques. Pour continuer avec la circulation humaine, comme les mécénaires, les voyageurs, les mains d’œuvre servile, les artisans, tous introduisent des objets, des technologies et des idées surtout dans les communautés locales illyro-épirotes. Cette partie illustre comment l'acculturation est un processus multidimensionnel impliquant divers acteurs. L'influence grecque n'est pas imposée, mais s'intègre progressivement à travers des échanges mutuels. Avec les transformations sociales et politiques, c'est le des formations étatiques, mais aussi des villes, on voit à Byllis, Amantia et à Antigonea, qui marquent une transition d'une organisation tribale vers des structures urbaines centralisées, c'est le cas par exemple des formations étatiques à partir du quatrième siècle chez les Illyriens et d'autres éléments sociaux politiques remarquables dans ces régions. Quand à elle les inscriptions en grec sont des sources indispensables qui témoignent d'une administration influencée par le modèle grec en particulier les colonies côtières. Pour continuer avec les transformations économiques , l'économie s'élargit pour inclure l'agriculture, l'artisanat et le commerce maritime. Et comme conséquence, on voit que les villes, illyro-épirotes deviennent des centres économiques avec des marchés et des ateliers qui vont distribuer leur mobilier à toute une large région. Après, c'est les transformations culturelles, c'est important, lesquelles on peut le remarquer à travers des monuments publics. Je répète encore une fois, les théâtres, les stades, les sanctuaires, qui adoptent un modèle grec adapté aux besoins locaux. Donc ça, c'est une particularité de ce chapitre, de cette conclusion. Cette partie met en avant l'impact durable des interactions interculturelles sur les stuctures sociales, économiques et culturelles, elles soulignent la créativité des populations locales dans l’adoption et l'adaptation des influences externes. Donc cette étude propose une vision intégrée et nuancée des interactions entre les illyriens, épirotes et grecques, aux bases des oppositions traditionnelles pour montrer une région. dynamique où les échanges ont transformé les sociétés. Je me permets de le dire, c'est plutôt l'utilisation du concept de ce koiné pour souligner les zones d'échange apaisées, donc aussi une analyse détaillée des mécanismes d'acculturation, des acteurs et des modalités de contact, et aussi l'attention portée aux transformations locales montrant l'originalité et la résilience des cultures autochtones. Au contraire, l'étude suggère l'existence d'une koiné culturelle illyro-épirote, un espace culturel hybride où les éléments grecs et illyriens coexistaient et s'influençaient mutuellement sans se faire disparaître ou dominer complètement. Donc cette koiné se reflète dans l'architecture, l'urbanisation, les pratiques funéraires et la culture matérielle, comme la céramique et l'usage des monnaies. Par exemple, la préservation des pratiques traditionnelles telles que les tombes de Tumulus, parallèlement à l'adaptation du style architecturaux grecs, montrent que la société locale n'a pas abandonné ses traditions, mais les a intégrées dans le contexte des interactions méditerranéennes plus larges. En définitive, l'étude souligne que cette koiné culturelle unique n'était pas une fusion homogène, mais un système complexe d'échanges et d'adaptations permettant la survie et l'épanouissement des identités culturelles locales dans le contexte des influences extérieures grecques et plus largement méditerranéennes. Donc cette approche remet en question les récits traditionnels, sur la domination grecque et met l'accent sur la préservation des particularités locales dans un cadre richement interculturel. Ce livre est une référence incontournable pour les chercheurs en histoire et archéologie de l'Illyrie et de l'Épire, ainsi que pour ceux qui s'intéressent aux interactions culturelles dans les Balkans anciens, sur l'utilisation des nouvelles données, l'approche critique et l'analyse détaillée en font une contribution unique dans le domaine des études antiques.

  • Speaker #1

    Pourquoi avoir choisi l'EFA pour publier cette étude ? Parce que j'essaie que vous travailliez aussi en collaboration avec l'École française d'Athènes en tant que chercheur résident.

  • Speaker #0

    Personnellement, parce que la monographie, elle porte dans un réseau où l'École française d'Athènes a une tradition de plus d'un siècle et demi. Donc c'est un des plus grands établissements français qui n'est pas forcément francophone. Elle est dans un rayonnement assez large. D'ailleurs aussi la langue française, parce qu'elle est écrite en langue française. Mais surtout l'intérêt que porte l'école depuis des années sur cette région illyrienne. Donc juste permettez-moi de vous rappeler qu'elle fait partie d'une collection RAFAL, donc qui, à mon avis, c'est une collection qui va bouleverser un peu et changer la bibliographie et l'historiographie de cette région, parce qu'elle couvre de la préhistoire, donc elle complète un peu le puzzle.

  • Speaker #1

    Avec des collaborations entre la France et l'Albanie...

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'est tout à fait ça qui est assez remarquable, parce que c'est pas forcément l'École française d'Athènes, mais c'est ce réseau des écoles françaises, en particulier l'École française d'Athènes et de Rome, qui voient cette région où il faut investir dans le sens des publications.

  • Speaker #1

    Pouvez-vous me parler de la personne qui a signé votre préface ?

  • Speaker #0

    C'est mon directeur de thèse, M. Jean-Luc Lamboley. J'ai eu l'honneur de le connaître dès mes premiers séjours à Apollonia en 2006, quand il m'a invité tout de suite à faire partie de la mission. Une expérience assez longue, depuis le master jusqu'à la préface de cette publication. Donc j'ai eu la chance parce que lui, c'est un grand spécialiste. Il continue, on peut dire, la troisième génération des archéologues français en Albanie, en suivant... Pierre Cabanes. Lui, avant, a étudié les illyriens, mais de l'autre côté de l'Adriatique, ceux qu'on appelle les Messapes. Donc il était très intéressé justement dans ce rôle des échanges, le Canal d'Otrante entre les deux côtés de l'Adriatique. Donc comme il se travaille à Apollonia, c'était dans le sujet de la publication dec e livre. Donc c'est un grand professeur qui a donné sa contribution assez importante en Albanie, parce qu'il faut dire que lui continue cette tradition de l'École, si je peux dire, de Léon Rey. Mais maintenant dans un contexte géopolitique différent des Balkans, Jean-Luc Lamboley a donné sa contribution directe.

Description

Ce travail est une monographie sur les Illyriens vus à travers leurs contacts avec le monde grec. L’objectif est d’aborder l’histoire des populations illyriennes dans une perspective qui est celle de la frontier history, et à cette fin, de réinterpréter toute la documentation disponible sans hellénocentrisme ni a priori idéologique, en cherchant à dégager les vecteurs d’interculturalité.
La première partie de l’ouvrage s’attache à définir les contours géographiques et chronologiques du sujet. Dans un deuxième temps sont étudiés les lieux, les vecteurs, les occasions des contacts et la nature des échanges, en d’autres termes les facteurs d’acculturation. Sur cette base, la dernière partie vise à analyser les transformations observées dans tous les secteurs de la vie socio-culturelle.
Les contacts entre populations grecques et autochtones s’articulent autour de deux temps forts : celui de l’implantation coloniale qui entraîne plutôt une hellénisation dite verticale, touchant uniquement les élites, puis celui de l’unification au sein du royaume de Pyrrhus avec une hellénisation dite horizontale, très étroitement liée au phénomène d’urbanisation et au développement des classes moyennes représentées par les marchands et les artisans.


Lavdosh Jauajp est chercheur au Département des Antiquités de l’Institut d’archéologie, rattaché à l’Académie des Sciences d’Albanie, et enseignant à l’Université des Sports de Tirana. Il est en charge du site et de la réserve archéologiques d’Apollonia d’Illyrie, et est membre de la Mission franco-albanaise d’Apollonia. Il est également chercheur associé au laboratoire HiSoMA (UMR 5189). Il a participé à de nombreux chantiers de fouilles en Albanie et en Italie, et a complété sa formation d’archéologue dans plusieurs universités ou instituts en Grèce, Italie, Allemagne et en France.


📢 "Les voix de la Méditerranée et des Balkans portées par l’École française d’Athènes."
📌 Ne manquez aucun épisode, abonnez-vous dès maintenant !


Crédits

Interview & réalisation : Marina Leclercq (EFA)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lavdosh Jaupaj de l'Institut archéologique d'Albanie, rattaché à l'Académie des sciences d'Albanie. Je suis membre permanent de la mission franco-albanaises d'Apollonia d'Illyrie, le site où je suis responsable scientifique et responsable de toutes les réserves archéologiques qui se trouvent au monastère d'Apollonia. Je suis chercheur rattaché au laboratoire Hisoma de l'université Lyon 2. Je travaille depuis plus de dix ans à l'Institut. Mais je poursuivais mes études et mes formations de master, doctorat ou comme chercheur résident dans plusieurs pays comme l'Italie, la France en particulier, mais aussi l'Allemagne, et bien sûr la Grèce où j'ai eu l'occasion d'avoir plusieurs formations doctorales grâce à l'École française d'Athènes. J'ai le plaisir de vous présenter ma publication, qui est un monographie sur l'Illyrie et l'Épire. L'étude se concentre sur les interactions culturelles et politiques entre les populations illyriennes, épirotes et grecques dans une période allant du VIIe au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Elle propose une approche interdisciplinaire pour analyser les échanges, les transformations et les hybridations culturelles dans cette région des Balkans. L'introduction établit le cadre conceptuel, géographique et chronologique de l'étude, tout en définissant des concepts clés pour l'analyse. On continue après avec la délimitation géographique, l'Illyrie et l'Épire sont définis comme des espaces ethniquement et culturellement divers aux frontières fluctuantes. L'illyrie géographique comprend elle-même une vaste région, une vaste zone allant de la mer adriatique aux régions danubiennes avec une forte diversité tribale. L'Épire quant à elle se situait entre le golfe de l'Ambracie et les monts Acrocérauniens, c'est-à-dire entre le nord-ouest de la Grèce actuelle et le sud-ouest de l'Albanie actuelle, où, du côté albanais, se trouve la Chaonie. On continue avec le cadre chronologique. L'étude couvre une période marquée par trois grands événements. L'arrivée des colons grecs, l'établissement de colonies telles qu'Apollonia et Dyrrhachium, y compris aussi Orikos, dès le 7e siècle avant Jésus-Christ, plus précisément la deuxième moitié de ce fin de siècle. On continue avec l'expansion des royaumes locaux, les formations étatiques autochtones, illyriennes, le royaume illyrien à partir du Ve-IVe siècle, mais surtout le rôle de la reine de Pyrrhos et arrivons jusqu'à la conquête romaine qui commence à partir de 229 où en réalité les données vont bouleverser totalement. Donc le concept d'anthropologie culturelle c'est un point assez important de ce chapitre, donc l'approche se fonde sur le concept d'une koinè illyro-épirote qui met en avant une zone d'échange et de coexistence culturelle. Donc l'étude s'oppose à l'interprétation nationaliste optant pour une vision plutôt intégrée des échanges culturels dans cette région balkanique ou on peut dire de côté adriatique illyrien. Cette introduction pose les bases méthodologiques en insistant sur l'importance des interactions culturelles et économiques dépassant les notions simplicistes d'opposition entre grecs et entre guillemets barbares ou les illyriens autochtones. On continue avec la première partie qui se concentre sur le cadre environnemental et historique, le cadre géographique et environnemental de cette région qui est le sujet de notre étude, se caractérise par un environnement montagneux et côtier qui favorise les échanges maritimes et le développement de centres fortifiés. Les vallées et routes naturelles qui traversent cette chaîne montagneuse, comme la future Via Egnatia ou après aussi lLissus-Naissus, facilitent les connexions entre les populations locales et les grecs ou d'autres régions plus lointaines. Le contexte historique, les tribus illyriennes et épirotes sont organisées en confédérations tribales, celles qu'on appelle des éthnè, comme le koinon des Byllions, des Amantes, des Chaones dans l'Épire, et Molosses et Thesprôtes de l’Épire nord-ouest, ou de la Grèce nord-ouest ou du sud-ouest de l'Epire antique. Donc la rivalité avec les puissances voisines, je pense ici avec la Macédoine, où les influences, les alliances et les conflits régionaux jouent un rôle important dans le développement du contexte historique de cette région. Les colonies grecques sur la côte jouent un rôle important dans l'introduction de nouvelles pratiques culturelles et économiques. Donc, cette partie demande comment l'environnement géographique et les structures sociales locales ont favorisé les interactions interculturelles, en intégrant des influences externes tout en préservant des traits ou des éléments autochtones. La deuxième partie, sont les facteurs d'acculturation, les acteurs et les modalités de contact. Donc, on continue avec les acteurs des interactions et on voit que les colonies grecques sur la côte adriatique, en particulier, en particulier comme Apollonia, Epidamnos et Orikos, servent de relais pour les échanges commerciaux, politiques et aussi culturels, en créant ce qu'on va voir après des zones d'influence culturelle, en particulier celles d'Apollonia et de Durrës; Épidamnos-, Durrës d’aujourd’hui. Les royaumes locaux, comme les royaumes illyriens ou celles des dynasties épirotes, en particulier ceux de Pyrrhos, ont joué un rôle important, clé même, dans la diffusion des influences grecques grâce à des alliances, en particulier matrimoniales et militaires, mais aussi d'autres types d'échanges, de contacts. Les élites locales adoptent des pratiques grecques, comme l'usage de la langue, par exemple, pour leurs besoins, mais aussi les rites religieux, pour renforcer leur prestige. Les modèles de contact, on les voit à travers des échanges commerciaux, comme c'est l'importation de l'huile, du vin, mais en grand ligne, tout l'immobilier de l'archéologie, comme la céramique grecque, et tout cela stimule bien sûr une acculturation présente dans cette région. Les pratiques religieuses et architecturales, comme le sanctuaire, en particulier celui de Dodone, et aussi les monuments de spectacle, les théâtres, montrent une hybridation des traditions locales et grecques. Pour continuer avec la circulation humaine, comme les mécénaires, les voyageurs, les mains d’œuvre servile, les artisans, tous introduisent des objets, des technologies et des idées surtout dans les communautés locales illyro-épirotes. Cette partie illustre comment l'acculturation est un processus multidimensionnel impliquant divers acteurs. L'influence grecque n'est pas imposée, mais s'intègre progressivement à travers des échanges mutuels. Avec les transformations sociales et politiques, c'est le des formations étatiques, mais aussi des villes, on voit à Byllis, Amantia et à Antigonea, qui marquent une transition d'une organisation tribale vers des structures urbaines centralisées, c'est le cas par exemple des formations étatiques à partir du quatrième siècle chez les Illyriens et d'autres éléments sociaux politiques remarquables dans ces régions. Quand à elle les inscriptions en grec sont des sources indispensables qui témoignent d'une administration influencée par le modèle grec en particulier les colonies côtières. Pour continuer avec les transformations économiques , l'économie s'élargit pour inclure l'agriculture, l'artisanat et le commerce maritime. Et comme conséquence, on voit que les villes, illyro-épirotes deviennent des centres économiques avec des marchés et des ateliers qui vont distribuer leur mobilier à toute une large région. Après, c'est les transformations culturelles, c'est important, lesquelles on peut le remarquer à travers des monuments publics. Je répète encore une fois, les théâtres, les stades, les sanctuaires, qui adoptent un modèle grec adapté aux besoins locaux. Donc ça, c'est une particularité de ce chapitre, de cette conclusion. Cette partie met en avant l'impact durable des interactions interculturelles sur les stuctures sociales, économiques et culturelles, elles soulignent la créativité des populations locales dans l’adoption et l'adaptation des influences externes. Donc cette étude propose une vision intégrée et nuancée des interactions entre les illyriens, épirotes et grecques, aux bases des oppositions traditionnelles pour montrer une région. dynamique où les échanges ont transformé les sociétés. Je me permets de le dire, c'est plutôt l'utilisation du concept de ce koiné pour souligner les zones d'échange apaisées, donc aussi une analyse détaillée des mécanismes d'acculturation, des acteurs et des modalités de contact, et aussi l'attention portée aux transformations locales montrant l'originalité et la résilience des cultures autochtones. Au contraire, l'étude suggère l'existence d'une koiné culturelle illyro-épirote, un espace culturel hybride où les éléments grecs et illyriens coexistaient et s'influençaient mutuellement sans se faire disparaître ou dominer complètement. Donc cette koiné se reflète dans l'architecture, l'urbanisation, les pratiques funéraires et la culture matérielle, comme la céramique et l'usage des monnaies. Par exemple, la préservation des pratiques traditionnelles telles que les tombes de Tumulus, parallèlement à l'adaptation du style architecturaux grecs, montrent que la société locale n'a pas abandonné ses traditions, mais les a intégrées dans le contexte des interactions méditerranéennes plus larges. En définitive, l'étude souligne que cette koiné culturelle unique n'était pas une fusion homogène, mais un système complexe d'échanges et d'adaptations permettant la survie et l'épanouissement des identités culturelles locales dans le contexte des influences extérieures grecques et plus largement méditerranéennes. Donc cette approche remet en question les récits traditionnels, sur la domination grecque et met l'accent sur la préservation des particularités locales dans un cadre richement interculturel. Ce livre est une référence incontournable pour les chercheurs en histoire et archéologie de l'Illyrie et de l'Épire, ainsi que pour ceux qui s'intéressent aux interactions culturelles dans les Balkans anciens, sur l'utilisation des nouvelles données, l'approche critique et l'analyse détaillée en font une contribution unique dans le domaine des études antiques.

  • Speaker #1

    Pourquoi avoir choisi l'EFA pour publier cette étude ? Parce que j'essaie que vous travailliez aussi en collaboration avec l'École française d'Athènes en tant que chercheur résident.

  • Speaker #0

    Personnellement, parce que la monographie, elle porte dans un réseau où l'École française d'Athènes a une tradition de plus d'un siècle et demi. Donc c'est un des plus grands établissements français qui n'est pas forcément francophone. Elle est dans un rayonnement assez large. D'ailleurs aussi la langue française, parce qu'elle est écrite en langue française. Mais surtout l'intérêt que porte l'école depuis des années sur cette région illyrienne. Donc juste permettez-moi de vous rappeler qu'elle fait partie d'une collection RAFAL, donc qui, à mon avis, c'est une collection qui va bouleverser un peu et changer la bibliographie et l'historiographie de cette région, parce qu'elle couvre de la préhistoire, donc elle complète un peu le puzzle.

  • Speaker #1

    Avec des collaborations entre la France et l'Albanie...

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'est tout à fait ça qui est assez remarquable, parce que c'est pas forcément l'École française d'Athènes, mais c'est ce réseau des écoles françaises, en particulier l'École française d'Athènes et de Rome, qui voient cette région où il faut investir dans le sens des publications.

  • Speaker #1

    Pouvez-vous me parler de la personne qui a signé votre préface ?

  • Speaker #0

    C'est mon directeur de thèse, M. Jean-Luc Lamboley. J'ai eu l'honneur de le connaître dès mes premiers séjours à Apollonia en 2006, quand il m'a invité tout de suite à faire partie de la mission. Une expérience assez longue, depuis le master jusqu'à la préface de cette publication. Donc j'ai eu la chance parce que lui, c'est un grand spécialiste. Il continue, on peut dire, la troisième génération des archéologues français en Albanie, en suivant... Pierre Cabanes. Lui, avant, a étudié les illyriens, mais de l'autre côté de l'Adriatique, ceux qu'on appelle les Messapes. Donc il était très intéressé justement dans ce rôle des échanges, le Canal d'Otrante entre les deux côtés de l'Adriatique. Donc comme il se travaille à Apollonia, c'était dans le sujet de la publication dec e livre. Donc c'est un grand professeur qui a donné sa contribution assez importante en Albanie, parce qu'il faut dire que lui continue cette tradition de l'École, si je peux dire, de Léon Rey. Mais maintenant dans un contexte géopolitique différent des Balkans, Jean-Luc Lamboley a donné sa contribution directe.

Share

Embed

You may also like

Description

Ce travail est une monographie sur les Illyriens vus à travers leurs contacts avec le monde grec. L’objectif est d’aborder l’histoire des populations illyriennes dans une perspective qui est celle de la frontier history, et à cette fin, de réinterpréter toute la documentation disponible sans hellénocentrisme ni a priori idéologique, en cherchant à dégager les vecteurs d’interculturalité.
La première partie de l’ouvrage s’attache à définir les contours géographiques et chronologiques du sujet. Dans un deuxième temps sont étudiés les lieux, les vecteurs, les occasions des contacts et la nature des échanges, en d’autres termes les facteurs d’acculturation. Sur cette base, la dernière partie vise à analyser les transformations observées dans tous les secteurs de la vie socio-culturelle.
Les contacts entre populations grecques et autochtones s’articulent autour de deux temps forts : celui de l’implantation coloniale qui entraîne plutôt une hellénisation dite verticale, touchant uniquement les élites, puis celui de l’unification au sein du royaume de Pyrrhus avec une hellénisation dite horizontale, très étroitement liée au phénomène d’urbanisation et au développement des classes moyennes représentées par les marchands et les artisans.


Lavdosh Jauajp est chercheur au Département des Antiquités de l’Institut d’archéologie, rattaché à l’Académie des Sciences d’Albanie, et enseignant à l’Université des Sports de Tirana. Il est en charge du site et de la réserve archéologiques d’Apollonia d’Illyrie, et est membre de la Mission franco-albanaise d’Apollonia. Il est également chercheur associé au laboratoire HiSoMA (UMR 5189). Il a participé à de nombreux chantiers de fouilles en Albanie et en Italie, et a complété sa formation d’archéologue dans plusieurs universités ou instituts en Grèce, Italie, Allemagne et en France.


📢 "Les voix de la Méditerranée et des Balkans portées par l’École française d’Athènes."
📌 Ne manquez aucun épisode, abonnez-vous dès maintenant !


Crédits

Interview & réalisation : Marina Leclercq (EFA)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lavdosh Jaupaj de l'Institut archéologique d'Albanie, rattaché à l'Académie des sciences d'Albanie. Je suis membre permanent de la mission franco-albanaises d'Apollonia d'Illyrie, le site où je suis responsable scientifique et responsable de toutes les réserves archéologiques qui se trouvent au monastère d'Apollonia. Je suis chercheur rattaché au laboratoire Hisoma de l'université Lyon 2. Je travaille depuis plus de dix ans à l'Institut. Mais je poursuivais mes études et mes formations de master, doctorat ou comme chercheur résident dans plusieurs pays comme l'Italie, la France en particulier, mais aussi l'Allemagne, et bien sûr la Grèce où j'ai eu l'occasion d'avoir plusieurs formations doctorales grâce à l'École française d'Athènes. J'ai le plaisir de vous présenter ma publication, qui est un monographie sur l'Illyrie et l'Épire. L'étude se concentre sur les interactions culturelles et politiques entre les populations illyriennes, épirotes et grecques dans une période allant du VIIe au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Elle propose une approche interdisciplinaire pour analyser les échanges, les transformations et les hybridations culturelles dans cette région des Balkans. L'introduction établit le cadre conceptuel, géographique et chronologique de l'étude, tout en définissant des concepts clés pour l'analyse. On continue après avec la délimitation géographique, l'Illyrie et l'Épire sont définis comme des espaces ethniquement et culturellement divers aux frontières fluctuantes. L'illyrie géographique comprend elle-même une vaste région, une vaste zone allant de la mer adriatique aux régions danubiennes avec une forte diversité tribale. L'Épire quant à elle se situait entre le golfe de l'Ambracie et les monts Acrocérauniens, c'est-à-dire entre le nord-ouest de la Grèce actuelle et le sud-ouest de l'Albanie actuelle, où, du côté albanais, se trouve la Chaonie. On continue avec le cadre chronologique. L'étude couvre une période marquée par trois grands événements. L'arrivée des colons grecs, l'établissement de colonies telles qu'Apollonia et Dyrrhachium, y compris aussi Orikos, dès le 7e siècle avant Jésus-Christ, plus précisément la deuxième moitié de ce fin de siècle. On continue avec l'expansion des royaumes locaux, les formations étatiques autochtones, illyriennes, le royaume illyrien à partir du Ve-IVe siècle, mais surtout le rôle de la reine de Pyrrhos et arrivons jusqu'à la conquête romaine qui commence à partir de 229 où en réalité les données vont bouleverser totalement. Donc le concept d'anthropologie culturelle c'est un point assez important de ce chapitre, donc l'approche se fonde sur le concept d'une koinè illyro-épirote qui met en avant une zone d'échange et de coexistence culturelle. Donc l'étude s'oppose à l'interprétation nationaliste optant pour une vision plutôt intégrée des échanges culturels dans cette région balkanique ou on peut dire de côté adriatique illyrien. Cette introduction pose les bases méthodologiques en insistant sur l'importance des interactions culturelles et économiques dépassant les notions simplicistes d'opposition entre grecs et entre guillemets barbares ou les illyriens autochtones. On continue avec la première partie qui se concentre sur le cadre environnemental et historique, le cadre géographique et environnemental de cette région qui est le sujet de notre étude, se caractérise par un environnement montagneux et côtier qui favorise les échanges maritimes et le développement de centres fortifiés. Les vallées et routes naturelles qui traversent cette chaîne montagneuse, comme la future Via Egnatia ou après aussi lLissus-Naissus, facilitent les connexions entre les populations locales et les grecs ou d'autres régions plus lointaines. Le contexte historique, les tribus illyriennes et épirotes sont organisées en confédérations tribales, celles qu'on appelle des éthnè, comme le koinon des Byllions, des Amantes, des Chaones dans l'Épire, et Molosses et Thesprôtes de l’Épire nord-ouest, ou de la Grèce nord-ouest ou du sud-ouest de l'Epire antique. Donc la rivalité avec les puissances voisines, je pense ici avec la Macédoine, où les influences, les alliances et les conflits régionaux jouent un rôle important dans le développement du contexte historique de cette région. Les colonies grecques sur la côte jouent un rôle important dans l'introduction de nouvelles pratiques culturelles et économiques. Donc, cette partie demande comment l'environnement géographique et les structures sociales locales ont favorisé les interactions interculturelles, en intégrant des influences externes tout en préservant des traits ou des éléments autochtones. La deuxième partie, sont les facteurs d'acculturation, les acteurs et les modalités de contact. Donc, on continue avec les acteurs des interactions et on voit que les colonies grecques sur la côte adriatique, en particulier, en particulier comme Apollonia, Epidamnos et Orikos, servent de relais pour les échanges commerciaux, politiques et aussi culturels, en créant ce qu'on va voir après des zones d'influence culturelle, en particulier celles d'Apollonia et de Durrës; Épidamnos-, Durrës d’aujourd’hui. Les royaumes locaux, comme les royaumes illyriens ou celles des dynasties épirotes, en particulier ceux de Pyrrhos, ont joué un rôle important, clé même, dans la diffusion des influences grecques grâce à des alliances, en particulier matrimoniales et militaires, mais aussi d'autres types d'échanges, de contacts. Les élites locales adoptent des pratiques grecques, comme l'usage de la langue, par exemple, pour leurs besoins, mais aussi les rites religieux, pour renforcer leur prestige. Les modèles de contact, on les voit à travers des échanges commerciaux, comme c'est l'importation de l'huile, du vin, mais en grand ligne, tout l'immobilier de l'archéologie, comme la céramique grecque, et tout cela stimule bien sûr une acculturation présente dans cette région. Les pratiques religieuses et architecturales, comme le sanctuaire, en particulier celui de Dodone, et aussi les monuments de spectacle, les théâtres, montrent une hybridation des traditions locales et grecques. Pour continuer avec la circulation humaine, comme les mécénaires, les voyageurs, les mains d’œuvre servile, les artisans, tous introduisent des objets, des technologies et des idées surtout dans les communautés locales illyro-épirotes. Cette partie illustre comment l'acculturation est un processus multidimensionnel impliquant divers acteurs. L'influence grecque n'est pas imposée, mais s'intègre progressivement à travers des échanges mutuels. Avec les transformations sociales et politiques, c'est le des formations étatiques, mais aussi des villes, on voit à Byllis, Amantia et à Antigonea, qui marquent une transition d'une organisation tribale vers des structures urbaines centralisées, c'est le cas par exemple des formations étatiques à partir du quatrième siècle chez les Illyriens et d'autres éléments sociaux politiques remarquables dans ces régions. Quand à elle les inscriptions en grec sont des sources indispensables qui témoignent d'une administration influencée par le modèle grec en particulier les colonies côtières. Pour continuer avec les transformations économiques , l'économie s'élargit pour inclure l'agriculture, l'artisanat et le commerce maritime. Et comme conséquence, on voit que les villes, illyro-épirotes deviennent des centres économiques avec des marchés et des ateliers qui vont distribuer leur mobilier à toute une large région. Après, c'est les transformations culturelles, c'est important, lesquelles on peut le remarquer à travers des monuments publics. Je répète encore une fois, les théâtres, les stades, les sanctuaires, qui adoptent un modèle grec adapté aux besoins locaux. Donc ça, c'est une particularité de ce chapitre, de cette conclusion. Cette partie met en avant l'impact durable des interactions interculturelles sur les stuctures sociales, économiques et culturelles, elles soulignent la créativité des populations locales dans l’adoption et l'adaptation des influences externes. Donc cette étude propose une vision intégrée et nuancée des interactions entre les illyriens, épirotes et grecques, aux bases des oppositions traditionnelles pour montrer une région. dynamique où les échanges ont transformé les sociétés. Je me permets de le dire, c'est plutôt l'utilisation du concept de ce koiné pour souligner les zones d'échange apaisées, donc aussi une analyse détaillée des mécanismes d'acculturation, des acteurs et des modalités de contact, et aussi l'attention portée aux transformations locales montrant l'originalité et la résilience des cultures autochtones. Au contraire, l'étude suggère l'existence d'une koiné culturelle illyro-épirote, un espace culturel hybride où les éléments grecs et illyriens coexistaient et s'influençaient mutuellement sans se faire disparaître ou dominer complètement. Donc cette koiné se reflète dans l'architecture, l'urbanisation, les pratiques funéraires et la culture matérielle, comme la céramique et l'usage des monnaies. Par exemple, la préservation des pratiques traditionnelles telles que les tombes de Tumulus, parallèlement à l'adaptation du style architecturaux grecs, montrent que la société locale n'a pas abandonné ses traditions, mais les a intégrées dans le contexte des interactions méditerranéennes plus larges. En définitive, l'étude souligne que cette koiné culturelle unique n'était pas une fusion homogène, mais un système complexe d'échanges et d'adaptations permettant la survie et l'épanouissement des identités culturelles locales dans le contexte des influences extérieures grecques et plus largement méditerranéennes. Donc cette approche remet en question les récits traditionnels, sur la domination grecque et met l'accent sur la préservation des particularités locales dans un cadre richement interculturel. Ce livre est une référence incontournable pour les chercheurs en histoire et archéologie de l'Illyrie et de l'Épire, ainsi que pour ceux qui s'intéressent aux interactions culturelles dans les Balkans anciens, sur l'utilisation des nouvelles données, l'approche critique et l'analyse détaillée en font une contribution unique dans le domaine des études antiques.

  • Speaker #1

    Pourquoi avoir choisi l'EFA pour publier cette étude ? Parce que j'essaie que vous travailliez aussi en collaboration avec l'École française d'Athènes en tant que chercheur résident.

  • Speaker #0

    Personnellement, parce que la monographie, elle porte dans un réseau où l'École française d'Athènes a une tradition de plus d'un siècle et demi. Donc c'est un des plus grands établissements français qui n'est pas forcément francophone. Elle est dans un rayonnement assez large. D'ailleurs aussi la langue française, parce qu'elle est écrite en langue française. Mais surtout l'intérêt que porte l'école depuis des années sur cette région illyrienne. Donc juste permettez-moi de vous rappeler qu'elle fait partie d'une collection RAFAL, donc qui, à mon avis, c'est une collection qui va bouleverser un peu et changer la bibliographie et l'historiographie de cette région, parce qu'elle couvre de la préhistoire, donc elle complète un peu le puzzle.

  • Speaker #1

    Avec des collaborations entre la France et l'Albanie...

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'est tout à fait ça qui est assez remarquable, parce que c'est pas forcément l'École française d'Athènes, mais c'est ce réseau des écoles françaises, en particulier l'École française d'Athènes et de Rome, qui voient cette région où il faut investir dans le sens des publications.

  • Speaker #1

    Pouvez-vous me parler de la personne qui a signé votre préface ?

  • Speaker #0

    C'est mon directeur de thèse, M. Jean-Luc Lamboley. J'ai eu l'honneur de le connaître dès mes premiers séjours à Apollonia en 2006, quand il m'a invité tout de suite à faire partie de la mission. Une expérience assez longue, depuis le master jusqu'à la préface de cette publication. Donc j'ai eu la chance parce que lui, c'est un grand spécialiste. Il continue, on peut dire, la troisième génération des archéologues français en Albanie, en suivant... Pierre Cabanes. Lui, avant, a étudié les illyriens, mais de l'autre côté de l'Adriatique, ceux qu'on appelle les Messapes. Donc il était très intéressé justement dans ce rôle des échanges, le Canal d'Otrante entre les deux côtés de l'Adriatique. Donc comme il se travaille à Apollonia, c'était dans le sujet de la publication dec e livre. Donc c'est un grand professeur qui a donné sa contribution assez importante en Albanie, parce qu'il faut dire que lui continue cette tradition de l'École, si je peux dire, de Léon Rey. Mais maintenant dans un contexte géopolitique différent des Balkans, Jean-Luc Lamboley a donné sa contribution directe.

Description

Ce travail est une monographie sur les Illyriens vus à travers leurs contacts avec le monde grec. L’objectif est d’aborder l’histoire des populations illyriennes dans une perspective qui est celle de la frontier history, et à cette fin, de réinterpréter toute la documentation disponible sans hellénocentrisme ni a priori idéologique, en cherchant à dégager les vecteurs d’interculturalité.
La première partie de l’ouvrage s’attache à définir les contours géographiques et chronologiques du sujet. Dans un deuxième temps sont étudiés les lieux, les vecteurs, les occasions des contacts et la nature des échanges, en d’autres termes les facteurs d’acculturation. Sur cette base, la dernière partie vise à analyser les transformations observées dans tous les secteurs de la vie socio-culturelle.
Les contacts entre populations grecques et autochtones s’articulent autour de deux temps forts : celui de l’implantation coloniale qui entraîne plutôt une hellénisation dite verticale, touchant uniquement les élites, puis celui de l’unification au sein du royaume de Pyrrhus avec une hellénisation dite horizontale, très étroitement liée au phénomène d’urbanisation et au développement des classes moyennes représentées par les marchands et les artisans.


Lavdosh Jauajp est chercheur au Département des Antiquités de l’Institut d’archéologie, rattaché à l’Académie des Sciences d’Albanie, et enseignant à l’Université des Sports de Tirana. Il est en charge du site et de la réserve archéologiques d’Apollonia d’Illyrie, et est membre de la Mission franco-albanaise d’Apollonia. Il est également chercheur associé au laboratoire HiSoMA (UMR 5189). Il a participé à de nombreux chantiers de fouilles en Albanie et en Italie, et a complété sa formation d’archéologue dans plusieurs universités ou instituts en Grèce, Italie, Allemagne et en France.


📢 "Les voix de la Méditerranée et des Balkans portées par l’École française d’Athènes."
📌 Ne manquez aucun épisode, abonnez-vous dès maintenant !


Crédits

Interview & réalisation : Marina Leclercq (EFA)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lavdosh Jaupaj de l'Institut archéologique d'Albanie, rattaché à l'Académie des sciences d'Albanie. Je suis membre permanent de la mission franco-albanaises d'Apollonia d'Illyrie, le site où je suis responsable scientifique et responsable de toutes les réserves archéologiques qui se trouvent au monastère d'Apollonia. Je suis chercheur rattaché au laboratoire Hisoma de l'université Lyon 2. Je travaille depuis plus de dix ans à l'Institut. Mais je poursuivais mes études et mes formations de master, doctorat ou comme chercheur résident dans plusieurs pays comme l'Italie, la France en particulier, mais aussi l'Allemagne, et bien sûr la Grèce où j'ai eu l'occasion d'avoir plusieurs formations doctorales grâce à l'École française d'Athènes. J'ai le plaisir de vous présenter ma publication, qui est un monographie sur l'Illyrie et l'Épire. L'étude se concentre sur les interactions culturelles et politiques entre les populations illyriennes, épirotes et grecques dans une période allant du VIIe au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Elle propose une approche interdisciplinaire pour analyser les échanges, les transformations et les hybridations culturelles dans cette région des Balkans. L'introduction établit le cadre conceptuel, géographique et chronologique de l'étude, tout en définissant des concepts clés pour l'analyse. On continue après avec la délimitation géographique, l'Illyrie et l'Épire sont définis comme des espaces ethniquement et culturellement divers aux frontières fluctuantes. L'illyrie géographique comprend elle-même une vaste région, une vaste zone allant de la mer adriatique aux régions danubiennes avec une forte diversité tribale. L'Épire quant à elle se situait entre le golfe de l'Ambracie et les monts Acrocérauniens, c'est-à-dire entre le nord-ouest de la Grèce actuelle et le sud-ouest de l'Albanie actuelle, où, du côté albanais, se trouve la Chaonie. On continue avec le cadre chronologique. L'étude couvre une période marquée par trois grands événements. L'arrivée des colons grecs, l'établissement de colonies telles qu'Apollonia et Dyrrhachium, y compris aussi Orikos, dès le 7e siècle avant Jésus-Christ, plus précisément la deuxième moitié de ce fin de siècle. On continue avec l'expansion des royaumes locaux, les formations étatiques autochtones, illyriennes, le royaume illyrien à partir du Ve-IVe siècle, mais surtout le rôle de la reine de Pyrrhos et arrivons jusqu'à la conquête romaine qui commence à partir de 229 où en réalité les données vont bouleverser totalement. Donc le concept d'anthropologie culturelle c'est un point assez important de ce chapitre, donc l'approche se fonde sur le concept d'une koinè illyro-épirote qui met en avant une zone d'échange et de coexistence culturelle. Donc l'étude s'oppose à l'interprétation nationaliste optant pour une vision plutôt intégrée des échanges culturels dans cette région balkanique ou on peut dire de côté adriatique illyrien. Cette introduction pose les bases méthodologiques en insistant sur l'importance des interactions culturelles et économiques dépassant les notions simplicistes d'opposition entre grecs et entre guillemets barbares ou les illyriens autochtones. On continue avec la première partie qui se concentre sur le cadre environnemental et historique, le cadre géographique et environnemental de cette région qui est le sujet de notre étude, se caractérise par un environnement montagneux et côtier qui favorise les échanges maritimes et le développement de centres fortifiés. Les vallées et routes naturelles qui traversent cette chaîne montagneuse, comme la future Via Egnatia ou après aussi lLissus-Naissus, facilitent les connexions entre les populations locales et les grecs ou d'autres régions plus lointaines. Le contexte historique, les tribus illyriennes et épirotes sont organisées en confédérations tribales, celles qu'on appelle des éthnè, comme le koinon des Byllions, des Amantes, des Chaones dans l'Épire, et Molosses et Thesprôtes de l’Épire nord-ouest, ou de la Grèce nord-ouest ou du sud-ouest de l'Epire antique. Donc la rivalité avec les puissances voisines, je pense ici avec la Macédoine, où les influences, les alliances et les conflits régionaux jouent un rôle important dans le développement du contexte historique de cette région. Les colonies grecques sur la côte jouent un rôle important dans l'introduction de nouvelles pratiques culturelles et économiques. Donc, cette partie demande comment l'environnement géographique et les structures sociales locales ont favorisé les interactions interculturelles, en intégrant des influences externes tout en préservant des traits ou des éléments autochtones. La deuxième partie, sont les facteurs d'acculturation, les acteurs et les modalités de contact. Donc, on continue avec les acteurs des interactions et on voit que les colonies grecques sur la côte adriatique, en particulier, en particulier comme Apollonia, Epidamnos et Orikos, servent de relais pour les échanges commerciaux, politiques et aussi culturels, en créant ce qu'on va voir après des zones d'influence culturelle, en particulier celles d'Apollonia et de Durrës; Épidamnos-, Durrës d’aujourd’hui. Les royaumes locaux, comme les royaumes illyriens ou celles des dynasties épirotes, en particulier ceux de Pyrrhos, ont joué un rôle important, clé même, dans la diffusion des influences grecques grâce à des alliances, en particulier matrimoniales et militaires, mais aussi d'autres types d'échanges, de contacts. Les élites locales adoptent des pratiques grecques, comme l'usage de la langue, par exemple, pour leurs besoins, mais aussi les rites religieux, pour renforcer leur prestige. Les modèles de contact, on les voit à travers des échanges commerciaux, comme c'est l'importation de l'huile, du vin, mais en grand ligne, tout l'immobilier de l'archéologie, comme la céramique grecque, et tout cela stimule bien sûr une acculturation présente dans cette région. Les pratiques religieuses et architecturales, comme le sanctuaire, en particulier celui de Dodone, et aussi les monuments de spectacle, les théâtres, montrent une hybridation des traditions locales et grecques. Pour continuer avec la circulation humaine, comme les mécénaires, les voyageurs, les mains d’œuvre servile, les artisans, tous introduisent des objets, des technologies et des idées surtout dans les communautés locales illyro-épirotes. Cette partie illustre comment l'acculturation est un processus multidimensionnel impliquant divers acteurs. L'influence grecque n'est pas imposée, mais s'intègre progressivement à travers des échanges mutuels. Avec les transformations sociales et politiques, c'est le des formations étatiques, mais aussi des villes, on voit à Byllis, Amantia et à Antigonea, qui marquent une transition d'une organisation tribale vers des structures urbaines centralisées, c'est le cas par exemple des formations étatiques à partir du quatrième siècle chez les Illyriens et d'autres éléments sociaux politiques remarquables dans ces régions. Quand à elle les inscriptions en grec sont des sources indispensables qui témoignent d'une administration influencée par le modèle grec en particulier les colonies côtières. Pour continuer avec les transformations économiques , l'économie s'élargit pour inclure l'agriculture, l'artisanat et le commerce maritime. Et comme conséquence, on voit que les villes, illyro-épirotes deviennent des centres économiques avec des marchés et des ateliers qui vont distribuer leur mobilier à toute une large région. Après, c'est les transformations culturelles, c'est important, lesquelles on peut le remarquer à travers des monuments publics. Je répète encore une fois, les théâtres, les stades, les sanctuaires, qui adoptent un modèle grec adapté aux besoins locaux. Donc ça, c'est une particularité de ce chapitre, de cette conclusion. Cette partie met en avant l'impact durable des interactions interculturelles sur les stuctures sociales, économiques et culturelles, elles soulignent la créativité des populations locales dans l’adoption et l'adaptation des influences externes. Donc cette étude propose une vision intégrée et nuancée des interactions entre les illyriens, épirotes et grecques, aux bases des oppositions traditionnelles pour montrer une région. dynamique où les échanges ont transformé les sociétés. Je me permets de le dire, c'est plutôt l'utilisation du concept de ce koiné pour souligner les zones d'échange apaisées, donc aussi une analyse détaillée des mécanismes d'acculturation, des acteurs et des modalités de contact, et aussi l'attention portée aux transformations locales montrant l'originalité et la résilience des cultures autochtones. Au contraire, l'étude suggère l'existence d'une koiné culturelle illyro-épirote, un espace culturel hybride où les éléments grecs et illyriens coexistaient et s'influençaient mutuellement sans se faire disparaître ou dominer complètement. Donc cette koiné se reflète dans l'architecture, l'urbanisation, les pratiques funéraires et la culture matérielle, comme la céramique et l'usage des monnaies. Par exemple, la préservation des pratiques traditionnelles telles que les tombes de Tumulus, parallèlement à l'adaptation du style architecturaux grecs, montrent que la société locale n'a pas abandonné ses traditions, mais les a intégrées dans le contexte des interactions méditerranéennes plus larges. En définitive, l'étude souligne que cette koiné culturelle unique n'était pas une fusion homogène, mais un système complexe d'échanges et d'adaptations permettant la survie et l'épanouissement des identités culturelles locales dans le contexte des influences extérieures grecques et plus largement méditerranéennes. Donc cette approche remet en question les récits traditionnels, sur la domination grecque et met l'accent sur la préservation des particularités locales dans un cadre richement interculturel. Ce livre est une référence incontournable pour les chercheurs en histoire et archéologie de l'Illyrie et de l'Épire, ainsi que pour ceux qui s'intéressent aux interactions culturelles dans les Balkans anciens, sur l'utilisation des nouvelles données, l'approche critique et l'analyse détaillée en font une contribution unique dans le domaine des études antiques.

  • Speaker #1

    Pourquoi avoir choisi l'EFA pour publier cette étude ? Parce que j'essaie que vous travailliez aussi en collaboration avec l'École française d'Athènes en tant que chercheur résident.

  • Speaker #0

    Personnellement, parce que la monographie, elle porte dans un réseau où l'École française d'Athènes a une tradition de plus d'un siècle et demi. Donc c'est un des plus grands établissements français qui n'est pas forcément francophone. Elle est dans un rayonnement assez large. D'ailleurs aussi la langue française, parce qu'elle est écrite en langue française. Mais surtout l'intérêt que porte l'école depuis des années sur cette région illyrienne. Donc juste permettez-moi de vous rappeler qu'elle fait partie d'une collection RAFAL, donc qui, à mon avis, c'est une collection qui va bouleverser un peu et changer la bibliographie et l'historiographie de cette région, parce qu'elle couvre de la préhistoire, donc elle complète un peu le puzzle.

  • Speaker #1

    Avec des collaborations entre la France et l'Albanie...

  • Speaker #0

    Voilà, donc c'est tout à fait ça qui est assez remarquable, parce que c'est pas forcément l'École française d'Athènes, mais c'est ce réseau des écoles françaises, en particulier l'École française d'Athènes et de Rome, qui voient cette région où il faut investir dans le sens des publications.

  • Speaker #1

    Pouvez-vous me parler de la personne qui a signé votre préface ?

  • Speaker #0

    C'est mon directeur de thèse, M. Jean-Luc Lamboley. J'ai eu l'honneur de le connaître dès mes premiers séjours à Apollonia en 2006, quand il m'a invité tout de suite à faire partie de la mission. Une expérience assez longue, depuis le master jusqu'à la préface de cette publication. Donc j'ai eu la chance parce que lui, c'est un grand spécialiste. Il continue, on peut dire, la troisième génération des archéologues français en Albanie, en suivant... Pierre Cabanes. Lui, avant, a étudié les illyriens, mais de l'autre côté de l'Adriatique, ceux qu'on appelle les Messapes. Donc il était très intéressé justement dans ce rôle des échanges, le Canal d'Otrante entre les deux côtés de l'Adriatique. Donc comme il se travaille à Apollonia, c'était dans le sujet de la publication dec e livre. Donc c'est un grand professeur qui a donné sa contribution assez importante en Albanie, parce qu'il faut dire que lui continue cette tradition de l'École, si je peux dire, de Léon Rey. Mais maintenant dans un contexte géopolitique différent des Balkans, Jean-Luc Lamboley a donné sa contribution directe.

Share

Embed

You may also like

undefined cover
undefined cover